Uneferme aux allures du passé. SAINT-CYPRIEN-DE-NAPIERVILLE – « Adieu veaux, vaches, cochons », écrivait Jean de la Fontaine dans La laitière et le pot au lait. À la Ferme Les bouchées doubles, oubliez cette idée. Ici, on leur dit bienvenue. Le couple de ÂLaurie-Anne Généreux et Jean-Philippe Fortin élève non seulement des veaux
Le Penthièvre vous propose 40 bonnes adresses dans l'agglomération de Saint-Brieuc pour acheter vos denrées alimentaires directement à la ferme. Par Yann André Publié le 27 Mai 22 à 927 mis à jour le 27 Mai 22 à 927 PLAINTEL. La chèvrerie de Gaëlle et Philippe Paranthoën compte plus d'une centaine de têtes. ©!Michel ColinPour se nourrir près de chez soi et faire connaissance avec les producteurs locaux, rien ne vaut les circuits courts. Il y a toujours une bonne adresse à le Moulec. Gérard Le Moulec, vente à la ferme de viande en gros ou au détail bœuf, veau, porc, agneau, 7, rue Danton. Lundi au vendredi 8h-12 h30 et 14h30-19h, samedi 8h-12h30. Sur commande au 02 96 94 11 Ar Goued. Raphaël Alexis vient de reprendre une ferme aux Villages, rue de Berrien. Fromages de chèvre, yaourts, fromages blancs, bûches… Vente directe mercredi et vendredi 17h-19h, dimanche 10h30-12h. Tél. 06 37 15 88 Ville Huet. Benoît Blaise propose poulets, saucisses de volaille, pintades, canards, dindes, lapins entiers ou découpés, porc frais, charcuterie, légumes de saisons, crémerie, cidre, miel, conserves de cerf, orgé, pâtes fermières, produits laitiers, œufs… Route des Rosaires, vendredi 14 h 30-15 h 30 et samedi 10 h-12 h. Tél. 06 34 95 94 29 ou Ville au Roux. Colis de viande de porc à partir de 5 kg. Angélique et Mathieu le Creurer 11, Ville au Roux. Tél. 06 30 03 24 85 ou [email protected]La Rose des Vents. Sébastien Richomme a créé sa microbrasserie en 2019. Il produit trois sortes de bières à base de Malt d’orge biologique. Il est présent sur de nombreux marchés et vend directement au 3, rue de Kerpeux. Sur commande au 06 64 34 51 08 ou [email protected]TrégueuxLa Ville Hervieux. La famille Robert propose fruits et légumes de saison au Gaëc de la Ville Hervieux. Tél. 02 96 71 19 19 ou [email protected]Vidéos en ce moment sur ActuHillionLes Villes Marottes. Les frères Joseph et Bertrand Guernion vendent les produits de leur élevage à la découpe et préparés par un artisan boucher porc sans antibiotiques, veau et génisse. Les Villes Marottes. Sur commande au 02 96 32 22 p’tits légumes. Légumes et fruits bio. Retrait de paniers sur commandes mercredi et vendredi soir à La Ville-Indeloup. Tél. 06 62 79 38 01 ou [email protected]Jardin des Salines. Antoine Cabaret propose carottes, pommes de terre, poireaux et choux, tomates, mâche… Tout en bio. Retraits sur commande mardi et vendredi. Tél. 02 96 63 90 31 ou [email protected] ou Champ Oisel. Poulets Label Rouge. À Saint-René. Sur commande au 06 07 51 86 pré en bulles. Cidre et jus de pomme. Vente directe aux particuliers vendredi 17h-19h et samedi 10h-12h à Carmoen 32, route de Fortville. Tél. 06 47 60 16 de la baie. Jean-Yves Berville propose toute l’année du miel issu de sa production. Contact 5, rue du Rivage, tél. 06 77 29 15 98 ou [email protected]Légumes de la baie. Carottes, pomme de terre, ail, oignon et échalote. Vente directe les mercredis, 14 h-19 h, de août à mars uniquement au 35, rue de la Marne. Tél. 02 96 63 91 Saint-Ilan. Vente directe des produits de l’école plants, fleurs, fruits et légumes de saisons le vendredi 10h-12h et 13h30-16h en période scolaire. Les commandes doivent être passées avant le jeudi soir 18h. Tél. 02 96 52 58 58 ou de sous la ville. Viande bovine, porcine, ovine et volailles, légumes, produits laitiers… Mardi au samedi 9h30-12h30 et 15h-19h. Tél. 02 96 71 97 12 ou Ferme du Buzuk. Laurent Guilcher légumes et plants bios. Avenue des Ajoncs d’Or. Tél. 06 71 40 79 des allées couvertes. Gwennaël Ollivier y cultive sur 3 ha fruits et légumes bio. Vente le vendredi de 17 h à 19 h 30. Tél. 06 47 66 84 Ollivier Jumel cultive de nombreuses variétés de fruits et légumes bio. Vente à la ferme les mardis et vendredis 16h30-19h. Ferme Toutipousse 19, rue des Grinsailles direction le Rocher Goëland. Tél. 06 24 30 57 du Cloët. Volailles fermières et œufs bio. Ferme du Cloët 28, rue de Coëtquen. Commandes au 07 68 12 21 66 ou [email protected]Panier de la Lande. Œufs frais, cidre fermier, fruits et légumes de saison. Agriculture biologique et raisonnée. Livraisons à domicile. Tél. 06 45 91 42 17 ou Croix Péran. Viandes bovines et porcines label rouge, poulets bios. Ferme de La Croix Péran. Chez Bernard et Marie-Bernadette Michelet. Sur commande au 02 96 71 24 69 ou 06 25 80 23 87 ou [email protected]La ville Guinvray. Porcs élevés sur paille sans antibiotiques, volaille, bœuf, veau, produits préparés, cuisine texmex. Mercredi et vendredi 16 h-19 h et samedi 9 h 30 -12 h 30. Sur commande au 06 01 42 80 99 ou [email protected]Saint-DonanLa Blandirie. Produits laitiers lait Ribot, lait pasteurisé, lait à boire, tome de la ferme, petits frais aromatisés… Fromages. Sur commande. Chez Christophe et Véronique Le Fol, route de Quintin. Tél. 02 96 73 94 70 ou [email protected]Saint-JulienJardin de la Coste. Vente directe de légumes de saison. Route de Sainte-Anne-du-Houlin le samedi 9 h-12 h 30 et en semaine sur commande au 06 34 98 35 de la Garenne. Tome de brebis, faisselle, brousse, feta, yaourt nature… Vente à la ferme le vendredi 17 h-19 h et le samedi 11 h-12h30. Ferme de la Garenne. Tél. 07 83 79 31 09 ou [email protected]Prairies de La Noë. Fromages bio au lait de vache. Vendredi 17 h-19 h et samedi 11 h-12h30. Tél. 06 79 99 89 réputation de la pomme de terre de Ploeuc n’est plus à faire. Plusieurs producteurs en vendent sur leur de la lande Valo, Sébastien Choupault, La Lande Valo, 06 62 17 65 du Chesnay d’en haut, Isabelle et Daniel Allo, Le Chesnay-d’en-Haut, 06 81 28 60 Les Norniers, Annick et Patrick Le Feuvre Les Norniers, 06 86 32 96 ferme du millet, Frédéric Ecobichon, Le Millet, 02 96 70 59 de Berlugeon, Marie-Hélène et Frédéric Houée, Berlugeon 06 82 01 64 de la cour de Bayo, Laurent Tardivel, Bayo, 06 75 00 24 de la Guittée, Pascal Rault, Le Chesnaye d’en bas, 06 89 78 54 des 4 vents, Fernand et Loïc Tertre, La Hazaie, 06 74 92 30 la ferme du cèdre bleu, Monique et David Briend, 06 72 73 53 17. PLOEUC. Au royaume de la pommes de terre, de nombreux producteurs font de la vente direc ©Michel ColinRuchers du Pont d’Or. Thierry Colin miel et produits du miel 1, rue de la 06 37 28 57 99 ou [email protected]LanfainsVerger du Clos à Lin. Vente directe de fruits chez Jacques et Pascale Boscher kiwis, fraises, pommes… Pendant la période estivale vous trouverez également tomates, courgettes, concombres et melons. Vergers du Clos à Lin, lieudit La Salle. Tél. 02 96 32 46 55 ou [email protected] ou du Rocher. Morgane Le Méhauté élève des poulets bios. Vente directe samedi 9h-12h30 ou sur les marchés de Plédran, Quintin et Yffiniac. Elle est membres des voisins de panier et du marché nomade. Tél. 06 78 64 66 95 ou Menhir. Endives octobre à mai, courgettes, légumes de saison. Chez Claire et Ludovic Serré, lundi au vendredi 8h-12h, EARL Ty Menhir 2, rue du Tertre Roussel. Tél. 02 96 74 90 55 ou 06 18 80 16 du Chemin Vert. Colis de viande de bœuf, de veau de lait bio et melons. Ferme du Chemin Vert, 4 impasse des fougères. Tél. 06 48 65 75 Haut CorlayLa Garenne Morvan. Élevage de chèvres angora, de tricots et tissages en mohair pulls, vestes, gants, écharpes, couvertures, plaids, chaussettes, chaussons, fils à tricoter… Accueil pédagogique de groupe, camping-car. Vente à la ferme du mardi au samedi 14h-18h et sur rendez-vous. Tél. 02 96 29 44 18 ou HarmoyeLa Pleuroterie. Pleurotes bio extra frais, cueillis juste avant la livraison. Vente à la ferme 3, La Lande de Cartravers le mardi 17h-19h30. Sur le marché de Quintin le samedi matin. Tél. 06 35 56 39 71 ou non article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Penthièvre dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
Lieujaune cuit doucement, épinards et ail des ours, betteraves blanches, noix de cajou, citron, jus lait de coco-ail des ours Cake banane et noix, crémeux chocolat au lait, émulsion chocolat parfumée au poivre Timut, sorbet banane . Informations pratiques : Midi : L M M J V S D / 22€ / 64€ Soir : L M M J V S D / 43€ / 64€ Carte des plats mini-maxi : 21€ / 30€ Accès à laDes fruits et légumes de saison en direct du producteur Nous mettons en place notre étalage de fruits et légumes les mardis de 13h30 à 18h. Et vendredis de 10h à 18h non stop. Pour les vendredis, vous pouvez réserver votre panier à l’avance ! Dans tous les cas, c’est sans engagement et vous ne payez que quand vous récupérez vos produits ! Des fruits et légumes frais Chaque matin nous nous activons dès l’aube dans les champs pour vous proposer des produits les plus frais possible. Notre volonté en pleine saison récolter et vendre le jour-même ! Des légumes locaux et de saison Nous cultivons tous nos légumes et fruits à la ferme, dans une démarche d’agriculture raisonnée. Nous vous proposons également des conserves élaborées par nos soins ratatouille et coulis de tomate, ainsi que des oeufs et du miel de producteurs partenaires. Que vous connaissiez l’univers de la ferme ou pas, vous êtes les bienvenus chez nous. Vous choisissez les produits que vous voulez, et nous sommes là pour vous les servir. Conseils, recettes, pluie et beau temps c’est aussi un plaisir de se rencontrer, tout simplement ☺ ! Gagnez du temps ! Réservez votre Panier Les avantages Rapidité vous évitez la file d’attente d’ailleurs, n’hésitez pas à vous signaler vos légumes ont été préparés et mis à part pour vous, Soutien vous nous permettez de gérer l’organisation de cette journée merci ! Réservez avant jeudi 21h, et venez récupérer votre panier de légumes frais vendredi de 10h à 18h. Réglez sur place en espèces ou chèque. Le mardi, il n’y a pas de réservation venez entre 13h30 et 18h, et faites votre marché !
Préde chez un site de vente directe de produits locaux : légumes, fruits, viandes, fromages, crémerie, etc. Il valorise, met en lumière le dynamisme du tissu agricole issu de l’agriculture biologique ou raisonnée dans le pays de Vitré (35)Qui dit chaleur, dit glaces. Certaines fermes se sont mises à produire de la glace artisanale, vendue en circuit court. Une manière pour elles de rebondir après la crise du lait. Dans les Pays de la Loire, elles sont au moins 3 à avoir jouées la carte de la conversion, notamment en Vendée. "Pourquoi ne pas produire des glaces dans notre ferme pour valoriser notre lait ?" L’idée est venue au moment du confinement pour Eddy et Stéphanie Christin , agriculteurs dans le bocage vendéen, aux Herbiers. À cette époque, Leur exploitation bio de 70 hectares compte 55 vaches laitières et un élevage de lapins à chair. Le projet mûrit avec l’aide du réseau invitation à la ferme. Avec eux, le couple apprend un nouveau métier glacier. Un meilleur ouvrier de France élabore les recettes pour eux. Le bâtiment des lapins est rasé et est remplacé par un laboratoire flambant neuf. Coût de cette transformation 335 000 euros. Hélène Christin, l’associée s’occupe du troupeau de vaches. Eddy et son épouse gère eux désormais un peu plus, le côté glaces. Les premières glaces Invitation à la ferme, ferme cœur de Vendée sont produites au printemps. " On pensait vendre entre 1500 et 1800 pots de glace au lancement .Mais nous étions à 4000 en mai », souligne Stéphanie Christin. Aujourd’hui, 17 000 litres de lait de l’exploitation sont transformés en glaces. Soit 1400 pots produits chaque semaine." L’objectif dans les 4 ans serait d’atteindre les 50 000 litres de lait transformés en crème glacée. Et il y en a pour tous les goûts. Devant ce succès, les agriculteurs ont embauché un chauffeur pour les livraisons et un saisonnier. Les glaces sont vendues dans une soixantaine de magasins en Vendée mais aussi à la ferme. En cette période de forte chaleur, les clients savourent. " Elles ont un petit goût d’y reviens-y ! " dit malicieusement Gérard, en dégustant sa glace. " Je n'en achèterai plus en grande surface. Celles ci sont trop bonnes, avec une texture différente, " continue son épouse. " C’est un produit fermier. Donc le lait a un goût différent selon la saison et ça se ressent dans la glace," explique Eddy Christin. Un peu plus au nord, près de Challans à Saint-Christophe-du-Ligneron, Marie-Ange Fouquet s’est aussi lancée dans la fabrication de glaces fermières artisanales. C’était en 2018. Elle était la pionnière à cette époque en Vendée. Dans l’exploitation familiale, où on est quatre, je voulais trouver ma place, valoriser le lait , et apporter ma touche personnelle avec un produit gourmand. D’où les glaces La Bel’Glace" . Marie-Ange créée et réalise toutes ses recettes gourmandes. Elle est totalement indépendante. Malgré les 13 000 litres de lait de la ferme transformés en glace, cet été on a dû mal à satisfaire tout le monde. Ça demande beaucoup de travail. Mais ça va ! ». Ses meilleures ventes la vanille et le caramel au beurre salé, et sa dernière création, cassis-trouspinette. La production est vendue en direct à la ferme de La Belletière , et de plus en plus à des restaurateurs. Un nouveau marché. À la fin de l’été, Marie-Ange Fouquet commencera à penser à ses recettes de bûches glacées pour les fêtes de fin d’année.
Avec son oncle, son père et un cousin, Christophe gère une exploitation d’une centaine de vaches laitières à Betton Ille-et-Vilaine, près de Rennes. Face à la crise du lait, il a choisi un moindre mal la vente via une coopérative et directement depuis sa chaque jour depuis quatre ans, Christophe s’est levé à l’aube. A 5h30, le Breton de 32 ans réveille ses bêtes pour la première traite de la journée. Quelque 140 Prim'Holstein alignées dans un bâtiment tout neuf, aménagé il y a deux ans. "Ici, on produit 1,2 million de litres de lait par an", explique le jeune homme en caressant une vache. Il nous reçoit dans son étable, mardi 30 août, alors que les négociations entre Lactalis et des éleveurs se tiennent en Mayenne. "Une grosse partie part en coopérative, chez Agrial, une autre est vendue directement dans notre magasin." La coopérative est un regroupement de producteurs, géré par ses membres. "Sur le papier, c'est plus transparent, plus équitable, mais Agrial est une très grosse structure. Son fonctionnement diffère peu au final des laiteries privées", précise Christophe. A 265 euros la tonne de lait vendue chez Agrial, Christophe vend son lait "un petit peu au-dessus" de la moyenne de la plupart de ses collègues, fournisseurs de Lactalis, le groupe laitier à l’origine de mouvements de contestation. "Mais faut pas rêver, c’est un moindre mal. La filière du lait traverse une crise dramatique." Face à la baisse du prix du lait, 37% des exploitations laitières françaises ont disparu en dix ans, indique le site d’expertise agricole Plein Champ. Le taux de cessation d’activité dans les 60 000 exploitations de France devrait doubler cette année, pour avoisiner les 9%, précise Le Monde. La veille, celui qui s'est syndiqué aux JA Jeunes agriculteurs a rejoint le blocage du site logistique du numéro 1 mondial du lait, à Cesson-Sévigné Ille-et-Vilaine, pour dénoncer les prix imposés par le groupe aux producteurs 257 euros pour 1 000 litres de lait. "Je ne suis pas chez Lactalis, mais je les soutiens. Par solidarité, et parce que Lactalis est le chef d’orchestre de la filière. Ses prix déterminent ceux des concurrents." Comme la plupart des producteurs de lait, Christophe est né "dans le lait". La ferme de La Brandais, sur la commune de Betton, près de Rennes, a débuté avec ses grands-parents à l’après-guerre. Puis elle a été reprise par son père, son oncle, un cousin éloigné et lui. Depuis 1981, l’exploitation d’un hectare est gérée au sein d’un Gaec groupement agricole d’exploitation en commun et s’en sort plutôt bien. Alors que de nombreux producteurs peinent à payer leurs charges et ne se dégagent aucun salaire, Christophe confie à demi-mots réussir à se verser un salaire mensuel "correct", sans plus de détails. La raison ? Une diversification de l'activité et un lait vendu en coopérative à un prix "correct", même s'il est bien en dessous du coût de production entre 300 et 350 euros la tonne de lait. "On vend environ 95% de notre production à Agrial. Le reste, on le transforme et on le vend dans notre magasin, explique Christophe. La vente à la coop nous rapporte environ 320 000 euros par an, la vente directe environ 40 000 euros." Des chiffres indicatifs, puisque "les producteurs ne sont pas maîtres des prix, les laiteries décident pour eux, en fonction de la conjoncture, du marché." C'est en partie pour cette raison que la famille a décidé, il y a quinze ans, de créer un GIE groupement d'intérêts économiques, regroupant plusieurs producteurs, les Douz' arômes. Dans ce petit bâtiment en bordure de la voie express, tout près de l'exploitation, 14 producteurs vendent, quatre jours par semaine, les produits directement issus de leurs fermes. "Les 'Douz'arômes', permet aussi aux clients de nous trouver toute l'année. Quand on faisait les marchés l'été autrefois, certains se plaignaient de ne plus nous trouver l'hiver", explique Didier, l'oncle de Christophe. Dans ce magasin, on trouve des légumes, des fruits, du poulet, du canard, du fromage, des produits laitiers, les traditionnelles galettes et crêpes bretonnes, mais aussi du cidre et des céréales. "On limite les intermédiaires, on valorise notre lait et les clients sont satisfaits", se félicite Christophe. En boutique, le lait est vendu environ 1 euro le litre, contre 26 centimes d'euro à la laiterie. Cela lui a aussi permis de mettre la main à la pâte. "Je fais les crêpes, le riz au lait... J'ai appris sur le tas, je cuisine aussi des recettes de grand-mère !" Chaque producteur récupère l'argent qu'il a gagné en vendant ses produits, mais le GIE prélève des fonds pour l'entretien du magasin et l'emploi de ses salariés, soit 5,5 postes. "C'est un autre métier, mais c'est tout aussi plaisant, précise Didier, j'y ai appris la boucherie, je rencontre les clients." La structure leur permet de se dégager des revenus supplémentaires, mais Christophe prévient "Cela reste minime. Le magasin nous permet de faire vivre une seule personne, mais nous sommes quatre." A long terme, impossible de prédire l'avenir de l'exploitation. "Moi, je me suis installé parce que c'était possible. Il y a quelques années, le prix du lait était très bon, c'était 340 euros la tonne. Avec la fin des quotas, c'est devenu n'importe quoi." Le GAEC peut aussi compter sur la vente de céréales, de blé, de maïs et de colza, produits dans leurs champs. "Une source de revenus complémentaires." En attendant, pourquoi les producteurs ne se tournent-ils pas plus vers la vente directe ? "Tout le monde ne peut pas faire comme nous ! Il faut pouvoir investir, avoir une banque qui accepte de prêter, et être accessible aux clients. Notre exploitation est située près d'une grande ville [Rennes], mais un gars isolé en campagne ne va pas s'amuser à ouvrir un magasin tout seul !" Au-delà de la diversification, une question domine "Qui veut encore acheter notre lait ?" La fin des quotas laitiers, le 1er avril 2015, couplé à la baisse de la demande chinoise et à l'embargo russe ont provoqué une surproduction de lait en France et en Europe. "On a beaucoup plus d'offre que de demande, le prix du lait baisse chaque mois." Le producteur regrette le manque d'alignement des normes au niveau européen "Les normes françaises sont beaucoup plus exigeantes qu'en Pologne ou aux Pays-Bas. Le lait étranger est donc moins cher et les laiteries vont voir ailleurs. On est pieds et poings liés !" Malgré cette situation, Christophe ne pense pas à produire "moins", ni "différemment". "On a investi le matériel pour produire, on doit produire. Ou alors il faut nous indemniser." S'il dit aimer la performance, il ne voit pas, de toute façon, comment faire autrement. L'agriculture biologique ou raisonnée ? Il balaye l'option d'une main Je n'ai pas la mentalité du bio. Et puis ça sert à quoi si les autres pays européens continuent à produire de façon intensive ? Mardi 30 août, Lactalis et les producteurs de lait se sont mis d'accord pour augmenter le prix du lait jusqu'à la fin de l'année. Un accord qui laisse Christophe un peu pantois. "C'est une petite embellie pour toute la filière, c'est certain. Mais jusqu'à quand ?"
Jeme procure le maïs entier à côté de ma Ferme, mais j’ai fait le choix de le concasser moi-même, car il est plus riche ainsi. Je préfère sortir 200 volailles par mois en les faisant duProducteurs de lait de père en fils à Heubécourt-Haricourt, près de Vernon Eure, les Gavelle tirent la sonnette d’alarme leur filière risque de disparaitre. Par Arielle Bossuyt Publié le 23 Août 22 à 1930 Patricia, Benoît et Manuel Gavelle travaillent avec Laurence Aumonier. Ensemble, ils gèrent l’exploitation familiale à Heubécourt-Haricourt Eure, près de Vernon. ©Le Démocrate vernonnais Prés de Vernon Eure, à Heubécourt-Haricourt, chez les Gavelle, on est éleveur de père en fils depuis cinq générations, et ce malgré la crise de la filière laitière. Avec son père Manuel et deux autres associés, Benoît a rejoint la ferme il y a cinq ans Le métier était déjà en tension depuis quelques années. On a constaté la disparition de plusieurs fermes et l’agrandissement des autres. Mais jusque-là , on était plutôt épargné », raconte Benoît Gavelle, producteur de arrive l’année 2022 et sa succession de problèmes. Sécheresse, inflation, explosion du prix des charges les producteurs de lait sont pris à la gorge. Jusque là , on avait une visibilité sur deux ou trois ans. Aujourd’hui, tout est fluctuant, on ne peut rien prévoir », explique de fourrageL’inflation, qui a commencé bien avant la guerre en Ukraine », a fait monter les prix du gaz et du pétrole. Ce qui, par effet crescendo, multiplie par quatre le prix de l’engrais Pour 30 tonnes, nous sommes passés de 5 000 € à 20 000 € », annonce-t-il. Et l’engrais est essentiel puisqu’il permet de cultiver le maïs et autres céréales utilisées pour nourrir les bêtes fourrage.La sécheresse qui s’est abattue sur la France cet été n’a fait qu’aggraver le problème Dans le Sud, les éleveurs sont souvent confrontés au manque de fourrage. Mais dans le Grand Ouest, nous avons toujours eu du fourrage sauf cette année où même la Bretagne et la Normandie sont dans une situation critique. » L’agriculteur prévoit même une baisse du stock de fourrage de 30%. Nous travaillons à perte »Dans ce contexte, les producteurs de lait se demandent comment ils vont nourrir leurs bêtes En temps normal, c’est déjà compliqué de vivre de son labeur. Avec l’inflation, tout augmente, mais pas le prix de la tonne de lait. Nous travaillons à perte », se désole, en ce moment sur ActuEn effet, si les salaires de certaines entreprises ont légèrement augmenté du fait de l’inflation, les producteurs de lait restent bloqués, malgré eux, sur les prix habituels L’idée est de ne pas augmenter le panier des ménages en période d’inflation, sauf qu’à la fin, c’est nous qui payons la note. » Par ailleurs, il déplore que les magasins de la grande distribution se livrent à une guerre des prix au détriment de la filière. Laurent Duclos, président de la section lait de la FNSEA 27 implore l’État de prendre le problème à bras le corps Laurent Duclos, agriculteur et président de la section lait de la FNSEA 27 livre une analyse inquiétante de la situation actuelle. Une situation qui entraînera, dès le mois de septembre, une pénurie de lait La sécheresse d’envergure que nous connaissons cet été est en train d’anéantir tout espoir d’une récolte de fourrage durant l’été. Le fourrage produit à partir de luzerne et de maïs et d’herbes compose l’alimentation des vaches laitières », explique-t-il. Par conséquent, les agriculteurs utilisent les anciens stocks de fourrage mais lorsque ces derniers sont terminés, deux choix s’offrent à eux acheter du fourrage à l’extérieur, ce qui est bien trop coûteux ou abattre ou vendre le cheptel, ce qui signe la fin de leur fonds de commerce. Laurent Duclos estime une baisse de production de fourrage de 20 à 30%. Face à cette situation sans précédent, Laurent Duclos, comme ses collègues, réclament une application stricte de la loi Egalim afin que les contrats soient respectés. Cette loi permet une rémunération plus juste des éleveurs puisqu’elle prend en compte le coût de production. Dans cette logique, la FNSEA demande une réactualisation mensuelle du calcul des coûts de production pour tenir compte de l’inflation. Les éleveurs réclament également des mesures fortes pour maintenir la filière laitière hors de l’eau. Cela passe notamment par une hausse de 20 centimes du litre de lait. Nous étions mobilisés jeudi 11 août devant les centrales d’achat dans l’Eure pour demander une augmentation du prix du lait dès la rentrée », raconte Laurent Duclos. Et puisque la sécheresse a fortement impacté la filière, les éleveurs demande à l’État de créer une cellule nationale de gestion de crise de la sécheresse pour l’agriculture. Nous attendons aussi des pouvoirs publics qu’ils expliquent aux consommateurs que pour conserver une production locale et française, il faut stopper les produits d’appels, en acceptant de payer plus cher. » Payé au SMIC pour 70 heures de travail »En attendant, en France, le prix de la brique est actuellement le plus bas d’Europe Nous sommes au même prix que la Pologne, lance Benoît. Ici, tout a été fait pour que l’inflation soit limitée au détriment du marché. Nous sommes donc à un peu plus de 4 %. En Allemagne, ce n’est pas un sujet. L’inflation gravite autour des 10 %, mais les agriculteurs sont payés au juste prix », poursuit Benoît. Dans ces circonstances, certains préfèrent jeter l’éponge Dans mon entourage, des agriculteurs se préparent ou envisagent de partir. » Et il les comprend Être payé à peine au SMIC pour 70 heures de travail par semaine, ce n’est pas possible ».Ce manque de considération pour la filière laitière risque même d’avoir un impact beaucoup plus grave Dans notre profession, la moyenne d’âge est de 50 ans. Il n’y a pas de renouvellement des générations. Beaucoup d’éleveurs se retrouvent à cinq ans de la retraite. Qui va les remplacer ?» Pour créer un nouveau cheptel, il faut entre deux et trois ans. Si les exploitations ne sont pas reprises, la pénurie de lait risque de s’intensifier Si on ne réagit pas, toute une filière va disparaitre. Il faut que tout le monde joue le jeu », martèle Benoît. Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Démocrate Vernonnais dans l’espace Mon Actu . 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